Le musée, son histoire, mon histoire  

Tous les minéraux du musée sont français, et le plus souvent régionaux. C'est une collection personnelle qui est le fruit de 25 années de recherches. Cette collection est composée à 80 % par mes découvertes, mais une partie est aussi le fruit d'échanges et de dons.

Recherches faites à l'aide de documents dont une centaine de cartes d'état-major, géologiques, vieux livres, sans oublier les publications du BRGM afin d'étudier les dessous du sol repérant, ça et là, de futurs chantiers d'investigations.

interieur

Les minéraux ne se trouvent pas comme les champignons - quand c'est la saison il suffit de se baisser - ils sont cachés très profond, tapis dans leurs géodes (ou druses) loin de la vue des promeneurs. Pour les récolter, il faut de la sueur et une très grande patience (avec pioche et pelle).

Il a fallu aussi obtenir la permission des propriétaires, contacts très enrichissants, autorisations accordées souvent devant un verre de vin, moments inoubliables, preuve que les gens de nos campagnes sont très sympathiques à conditions de savoir communiquer avec eux.

Souvent la recherche nous a poussés jusqu'à l'entrée d'une galerie de mine. Après des marches sous terre interminables (certaines mines possèdent jusqu'à 500 km de galerie) et une grande fatigue, quelle récompense d'admirer nos minéraux, souvent recouverts d'argile, mais qui seront si beaux après un bon nettoyage.

Je ne vous énumérerais pas toutes les pièces du musée, une par une, il y en a plus de 900 en comptant les collections données, collections de gens qui ont aimé les pierres autant que moi, mais qui aujourd'hui sont passés de l'autre côté du voile, sûrement heureux, perchés sur leur petit nuage de voir que grâce au musée, leurs trouvailles sont toujours admirées.

Une barite cercueil

Une grande place est laissée à la barite car notre région et surtout le Puy-de-Dôme en possèdent de nombreux gîtes. La barite-cercueil, typique de St Babel, fait connaître cette commune dans le monde entier.

Admirez surtout comme je le fais, les cristaux, ces formes géométriques parfaites où la main de l'homme est absente, ce sont des petites boules (atomes), les mêmes qui nous constituent, ces pierres sont nos sœurs, elles font partie de trois mondes qui cohabitent, le minéral, le végétal et l'animal et elles méritent tout notre émerveillement.

Totalement fasciné par les minéraux et leur histoire pendant des années, j'ai entassé des pierres dans ma cave, au départ par réflexe car je m'attardai sur une pierre pour sa beauté, sa couleur, sa forme, sans penser un jour devenir collectionneur. D'ailleurs dans mon entourage, les gens ne comprenaient pas vraiment ce que je faisais de tous ces cailloux...

Un jour, j'ai eu l'idée de construire un bâtiment uniquement pour mes minéraux, en les plaçant dans des vitrines chez moi et, en voyant la réaction de mes visiteurs, dans mon esprit à germé l'envie d'un musée qui, moyennant un petit droit d'entrée, se visiterait ; il a donc fallu à ce moment là lui trouver un nom : "La Pierre Philosophale".

Plus tard, déçu par mon emplacement, loin du tourisme, et sur la proposition de M. Pierre Pascallon, député-maire d'Issoire, j'ai quitté mon travail (26 ans chez Valéo) et je suis venu faire partager ma passion dans la maison "de la Bascule", en face de l'Abbatiale d'Issoire et surtout du parc. Tous les musées des sciences de la terre se trouvent tous ou presque dans des jardins publics.

Sur mes photos épinglées dans les vitrines, souvent on y voit mes deux fils à qui j'ai involontairement communiqué ma passion.

Le plus jeune, Aldric, qui, après une aventure de plus d'un kilomètre dans les entrailles de la terre à St Laurent le Minier dans le Gard, m'a trouvé la plus belle Barite de la collection, il avait à l'époque 11 ans.

Et Michaël, le grand qui est handicapé mais qui n'a jamais renoncé à me suivre même dans les endroits les plus difficiles : 10 m de corde lisse pour descendre dans un puits de mine (la plus vieille mine de France, dans le département de l'Hérault), des journées et quelques fois des nuits passées avec moi et son frère dans le noir, au fond des vallées, à la cime des montagnes, dans les Alpes, râlant contre la dureté du chemin. Si affectueux avec tous mes amis minéralogistes, lui que j'appelle mon gros cristal, aussi pur dans son âme, véritable cadeau du ciel.

The story of the museum and its owner

All the minerals in the museum are French and more often regional. This personal collection is the result of 25 years of search. This collection is 80% composed of my discoveries but a part also results from exchanges and gifts.

I have carried out these searches with documents among which a hundred of Ordnance Survey and geological maps, old books, without forgetting the publications of the French Office of Geological and Mining Research in order to study the underside of the ground discovering here and there future investigation sites.

Druse Minerals cannot be found like mushrooms for which you just have to bend down when time has come, they are deeply hidden, in their geodes or druses out of sight of walkers. Sweat and a great deal of patience are needed to harvest them (with pick and shovel).

It was also necessary to be given permission by owners. Those contacts have been very enriching and I was often given permission in front of a glass of wine. These are unforgettable moments which prove that country people are very friendly if you know how to communicate with them.

Our search has often led us to the entry of a mining gallery. After endless underground walks (some mines galleries spread until 500km) and a huge tiredness, what a reward to admire our minerals often covered with clay but which look so great after a good cleaning.

I am not going to list all the pieces in the museum one by one. There are over 900 including the collections given which are collections of people who loved stones as much as I do but who are now dead and surely happy, perched on their little cloud, to see that thanks to the museum their finds are still admired.

A big place is given to the barite since our region and especially our department Puy-de-Dôme has many deposits. Thanks to the barite, the village of Saint-Babel is known in the entire world.

Closely admire crystals as I do. They are perfect geometrical shapes where man's hand is lacking, they are little bowls (atoms), the same ones that we are made of. These stones are our kin, they are part of worlds which live together, the mineral one, the vegetal one and the animal one and they deserve our whole wonder.

Being totally fascinated by minerals and their story for years, I have piled up stones in my cellar, at first instinctively as I lingered over a stone for its beauty, its colour, its shape without thinking I would one day become a collector. Besides people around me did not really understand what I was doing with all those stones.

One day I had the idea of a building only dedicated to my minerals by placing them on display at my place, in a little village. When I saw the visitors' reactions, the idea of a museum that could be visited for an entrance fee began to form in my mind. So a name for it had to be found: "La Pierre Philosophale" (The Philosopher's Stone).

I was later disappointed by the location which was away from tourism and according to Mr Pascallon's proposal – the deputy and mayor of Issoire – I left my village, my job (26 years at Valeo's) and I came to share my passion at the number 17 in the "rocking house", close to the abbey-church and especially to the park. Almost all the museums of the sciences of the earth are located in public gardens.

La famille On my photos pinned in the display cabinet you can often see my two sons to whom I have unintentionally communicated my passion.

Aldric the youngest one found at the age of 11 the most beautiful barite of the collection, after a 1km walk in the depths of the earth in Saint-Laurent le Minier in the Gard department.

And Michaël the eldest one who is handicapped but who has never given up following me even in the most difficult places: 10 metres of climbing rope to go down a mine shaft (the oldest mine in France in the Herault department), days and sometimes nights spent with his brother and me in the dark, at the bottom of valleys, on top of mountains, in the Alps, moaning about the hardness of the path. So affectionate with all my mineralogist friends, he is the one I call my big crystal, so pure in his soul and a real gift from heaven.